Régulièrement, la réalité rattrape voire
dépasse la fiction, et même la science-fiction.
Par exemple, le Big Brother inquisiteur de 1984
n’est qu’une pâle anticipation d’Internet. A noter en passant l’amusante et
merveilleuse différence : l’écran de surveillance de Big Brother était
imposé dans chaque appartement par le pouvoir totalitaire, alors
qu’aujourd’hui, c’est volontairement que nous émettons à chaque seconde de centaines
d’informations à notre sujet, par les réseaux sociaux, Google, Amazon,
Waze,…!
Autre exemple, une montre connectée donne accès
en quelques secondes à des bases de données qui vont bien au-delà de ce que
Hal, l’ordinateur de 2001 l’odyssée de l’espace pouvait connaître...
Et enfin, depuis Deep Blue, un gros ordinateur
peut battre n’importe quel champion du monde d’échecs ou de go.
Bon, où veut-il en venir, vous demandez-vous
finement ?
En fait, je veux mettre en perspective deux
tendances qui sont certainement inéluctables, la diminution du QI de l’espèce
humaine, et le remplacement par la technologie de très nombreuses tâches encore dévolues à l'homme.
Diminution du QI d’abord. La principale raison suspectée par les experts est la prolifération des perturbateurs endocriniens. Soit. On peut aussi imaginer que, comme un muscle, le cerveau nécessite des stimulations régulières pour se développer, et surtout créer son réseau synaptique. Pour le cerveau comme pour LinkedIn, ce n’est pas ce que sait un neurone qui compte, mais le nombre de connexions qu'il a créées avec les autres neurones. L’intelligence passe par les mises en relation, les mises en perspective, et les associations d’idées.
Mais à quoi sert de développer son cerveau alors que le monde a tout organisé pour que ce soit inutile ?!
Diminution du QI d’abord. La principale raison suspectée par les experts est la prolifération des perturbateurs endocriniens. Soit. On peut aussi imaginer que, comme un muscle, le cerveau nécessite des stimulations régulières pour se développer, et surtout créer son réseau synaptique. Pour le cerveau comme pour LinkedIn, ce n’est pas ce que sait un neurone qui compte, mais le nombre de connexions qu'il a créées avec les autres neurones. L’intelligence passe par les mises en relation, les mises en perspective, et les associations d’idées.
Mais à quoi sert de développer son cerveau alors que le monde a tout organisé pour que ce soit inutile ?!
D’une part, dans la vie moderne, tout est
normalisé, réglementé. Pas un domaine qui échappe à un code post-napoléonien,
à un standard ou à une norme. De la taille des baleines de parapluie à
l’accessibilité des lavabos, de l’attribution du label architecture
contemporaine à la sécurité des toboggans aquatiques, tout est disséqué, pré-formaté pré-digéré.
D’autre part, nous avons accès à n'importe quelle information en quelques clics. Cela fait belle lurette qu’il est
devenu impossible de briller en société en annonçant par exemple que la
Nouvelle-Guinée a une surface plus importante que Bornéo ! Aussitôt 20
doigts agiles extirpent et exhibent une information digitale à l’hectare
près !
Donc, le QI descend, mais ce n’est pas si grave.
Donc, le QI descend, mais ce n’est pas si grave.
En parallèle, l’IT augmente. L’intelligence
artificielle. La capacité à remplacer et améliorer la réalisation des tâches humaines par les dernières découvertes technologiques, ordinateur quantique, réseau de
neurones artificiels, apprentissage profond,… . Je n’ai pas besoin de chercher
loin pour trouver un exemple : je sais pertinemment que mon successeur
pourrait très bien être une application issue de ces dernières découvertes :
toujours disponible, de plus en plus performante, etc.... N’ayons pas de fausse
pudeur, la très grande majorité de nos travaux pourrait ainsi être
avantageusement réalisée par des robots. Il faut s’y faire.
Au fait, le mot à la mode, c’est cobot, robot collaboratif. Le robot qui travaille avec l’humain. Tu parles d’une blague : l’humain va vite devenir un boulet ! Je pense que ce mot, cobot, est une invention des robots, c’est la preuve qu’ils commencent à envahir nos sphères humaines, et ne veulent pas nous faire peur. Avançant masqués, dans l’ombre, ils nous évincent lentement de nos jobs. Et finalement, qui s’en plaindra? Quel que soit le temps que cela prendra, nous serons consentants!
Alors, que nous reste-t-il ? Si un homme se définit par son travail, et qu’il n'en a plus, comment se reconstruire ? La paresse est-elle l’avenir de l’homme ?
Non, il reste un espoir. Et le passé peut nous aider. Surprenant, non ? J’en ai déjà parlé, les citoyens grecs avaient de nombreux esclaves, les citoyens romains en avaient des centaines. A cette époque, les médecins, les précepteurs (non, pas les impôts, les enseignants), les comptables étaient souvent des esclaves. Et ne parlons pas des travaux ruraux et domestiques.
Quelles étaient donc les occupations de ces classes privilégiées? La guerre, pas bon. La chasse, pas bon. La politique, franchement, essayons les robots. La justice, même chose. La religion ... même chose ! Qu’est-ce qui reste, alors ? L’art, l’art, l’art. L 'art qui a commencé sur les parois des grottes paléolithiques, et continue maintenant de mille façons de nous surprendre et de nous émouvoir. Fi du QI, place au QA, le Quotient Artistique. L’émotion artistique est encore ce qui distinguera l’humanité pendant des décennies, jusqu’à ce que…
Au fait, le mot à la mode, c’est cobot, robot collaboratif. Le robot qui travaille avec l’humain. Tu parles d’une blague : l’humain va vite devenir un boulet ! Je pense que ce mot, cobot, est une invention des robots, c’est la preuve qu’ils commencent à envahir nos sphères humaines, et ne veulent pas nous faire peur. Avançant masqués, dans l’ombre, ils nous évincent lentement de nos jobs. Et finalement, qui s’en plaindra? Quel que soit le temps que cela prendra, nous serons consentants!
Alors, que nous reste-t-il ? Si un homme se définit par son travail, et qu’il n'en a plus, comment se reconstruire ? La paresse est-elle l’avenir de l’homme ?
Non, il reste un espoir. Et le passé peut nous aider. Surprenant, non ? J’en ai déjà parlé, les citoyens grecs avaient de nombreux esclaves, les citoyens romains en avaient des centaines. A cette époque, les médecins, les précepteurs (non, pas les impôts, les enseignants), les comptables étaient souvent des esclaves. Et ne parlons pas des travaux ruraux et domestiques.
Quelles étaient donc les occupations de ces classes privilégiées? La guerre, pas bon. La chasse, pas bon. La politique, franchement, essayons les robots. La justice, même chose. La religion ... même chose ! Qu’est-ce qui reste, alors ? L’art, l’art, l’art. L 'art qui a commencé sur les parois des grottes paléolithiques, et continue maintenant de mille façons de nous surprendre et de nous émouvoir. Fi du QI, place au QA, le Quotient Artistique. L’émotion artistique est encore ce qui distinguera l’humanité pendant des décennies, jusqu’à ce que…