dimanche 31 janvier 2021

Voeux 2021


 Chers ami(e)s lectrices et lecteurs,

Même si l'usage de ce substantif (ami) est galvaudé et usé jusqu'à la corde, je pense l'employer ici à bon escient et dans son acceptation initiale, ami vient d'amare qui veut dire aimer....et qui a aussi donné amarrer, plutôt pour le mariage.
Bref (voeu pieux),
Il n'est que temps de me lancer dans une occupation que j'avais laissé prendre la poussière sur les étagères encombrées de mon inactivité: la présentation des voeux en début d'année.
Comme vague excuse de cette carence, je me suis caparaçonné de bonne conscience: voilà, j'étais anesthésié par la froidure et la dureté de l'ambiance générale, qui ne prêtait pas à rire, ni même à sourire.
Oui, mais franchement, c'est difficile de réfréner le frémissement qui agite le bout de mes doigts trop longtemps inactifs. 
Rebref (néologisme teinté d'oxymore),
Il semble que les voeux de cette année aient une résonance particulière, que le climat anxiogène nous pousse à nous serrer les coudes (e-serrer d'ailleurs). 
Tout d'abord, j'ai une pensée émue pour tous les autres virus, staphylocoques, streptocoques, salmonelles, etc... qui survivent péniblement, et n'ont trouvé refuge que chez les contempteurs du masque et du gel hydroalcoolique. Heureusement qu'il y a des Trump ou des Bolsonaro pour leur donner un petit coup de pouce. Que ces bestioles bien de chez nous retrouvent enfin toute leur place en 2021, usurpée par la toute-puissance du Corona. Quelle idée aussi de lui trouver un nom couronné, cela lui a forcément donné des idées "et j'ai Monique" (ah, attention au correcteur automatique). 
Ce qui me frappe aussi, c'est qu'en écoutant et regardant tous les reportages possibles, mon Dieu qu'elle devait être belle la vie d'"avant". Alors, j'émets le voeu de pouvoir à nouveau revivre rapidement avec vous cet âge d'or et regoûter aux fruits sucrés de ce merveilleux Eden dont nous sommes les heureux habitants et les vigilants jardiniers. 
Que les vraies valeurs humaines qui nous ont tant fait rêver reprennent enfin toute leur place: 
le devoir de croître et de se multiplier, 
la liberté de consommer sans entraves, d'épuiser sans contraintes, de tourister sans limites,
la liberté de rire de tout, sauf bien sûr des religions, des minorités sexuelles, etc,
le plaisir féminin (sans cesse renouvelé) d'embrasser tous ses collègues le matin (2, 3 ou 4 bises ?),
le droit de porter une arme, ben oui, pour se défendre contre ceux qui ont une arme, et contre ceux qui n'en ont pas,
le droit de penser que la terre est plate, ronde, et que le 18ème trou du golf de Trump en est le centre naturel,
l'égalité devant le réchauffement climatique et la biouniformité,
et puis la fraternité retrouvée en vociférant après plusieurs verres (ou non) dans les gradins d'un stade ou simplement derrière une bannière, n'importe quelle bannière.
Ah vivement avant, j'ai hâte.
E-bises à toutes et à tous.