Mais pourquoi ai-je toujours le chic pour
choisir la caisse Auchan avec un stagiaire méticuleux?
Pourquoi l’automobiliste devant moi met-il son
clignotant à gauche et reste bloqué juste quand le feu passe au vert ?
Pourquoi, quand je me gare en urgence, le
« P » que j’avais pris pour « Parking » est-il en fait
celui de « Police » ?
Pourquoi l’assiette de spaghettis à la bolognaise de
mon voisin (je n’en prends jamais) se transforme-t-elle en base de
lance-gouttelettes ?
Pourquoi pleut-il quand j’ai oublié mon
parapluie ?
Pourquoi est-ce toujours après plusieurs heures
de travail sur un fichier que je le quitte sans le sauvegarder ?
Pourquoi mon train est-il toujours le dernier
affiché, juste quelques minutes avant le départ ?
Pourquoi ma carte de paiement attend-elle le
passage au péage d’autoroute pour glisser dans la doublure, tout en bas de la
veste ?
Pourquoi mon jean un peu trop serré rétrécit-il
au lavage, alors que mon pull un peu trop grand s’allonge ?
Pourquoi, à la boulangerie, la personne devant
moi prend-elle la dernière baguette tradition, celle qui est sur la liste que
je froisse dans ma main ?
Pourquoi, de manière générale, suis-je toujours
derrière quelqu’un qui fait obstacle à mon bien-être (trop lent, trop stressé,
trop mou, trop …) ?
Je ne suis peut-être pas le seul à avoir ce
lourd sentiment d’injustice au quotidien, mais au moins, moi, je sais pourquoi
je dois payer chaque jour mon écot d’infortune.
C’est qu’une fois dans ma vie, j’ai eu
beaucoup, beaucoup de chance. Et depuis, la balance est toujours bloquée sur le
positif.
Eh oui, j’ai eu le bonheur de rencontrer très
jeune ma future femme.
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