
Il est bien dommage d'avoir dû passer par la dureté de cette pandémie pour se voir rappeler les bases fondamentales de notre vie : les désirs naturels et nécessaires !
Pouvoir manger et boire quand on a faim et soif, pouvoir se vêtir et se loger pour se protéger du froid, avoir des amis et philosopher, voilà ce qui suffit au bonheur épicurien. Eh oui, pas d'agapes, pas d'orgies au programme, comme l'usage de ce vocable dans la vie courante le laisserait supposer.
Alors, dans l'huis clos de mon appartement, je me rends compte que j'ai accès à tous les ingrédients d'une vie heureuse, et le temps pour les valoriser. Seules les embrassades avec mes amis ou mes enfants peuvent manquer, mais les technologies modernes pallient en partie la distance, l'éloignement.
Depuis le début du confinement, j'ai une pensée qui me réjouit: peut-être qu'en ce moment, je consomme moins que la part des ressources dee la planète qui m'est dévolue ! Quel bonheur de ne plus avoir la honte du pilleur.
Mon véhicule dort oublié au garage, le chauffage domestique est proche de zéro, mes déplacements en Europe sont annulés, mes seuls achats depuis un mois concernent la nourriture, fruits, légumes ....
Bien sûr, cela ne durera pas indéfiniment, et nous replongerons dans un bel activisme civique, pour que le monde rattrape son insatiable avidité, son hystérie collective et sa pollution un instant réduite.
Ou bien... Allez, il est encore temps de rêver. En cette période où notre santé passera par un suivi à la culotte de nos déplacements, éternuements, etc..., je propose d'aller encore un peu plus loin.
Je pense que cette chance qui a été donnée bien malgré nous à la Nature doit venir s'ancrer dans un nouveau mode de vie.
Chaque être humain sera doté d'un Ange Gardien Nature. Je ne m'intéresse pas à la technologie associée, mais au résultat : ce nouvel assistant analysera tous nos faits et gestes au regard de notre consommation. Et nous avertira dès que l'on dépassera la part qui nous est dévolue. Et si la femme ou l'homme concerné passe outre aux avertissements, notre AGN aura également à sa disposition des moyens de coercition : la voiture ne démarre plus, la nourriture transformée sous plastique et non bio disparaît du frigo, tout comme les billets pour Courchevel, le Taj Mahal, le Fuji-Yama ou Machu Picchu. La température de l'appartement diminue, etc ... C'est contraire au premier amendement, diraient les états-uniens, dont "le mode de vie n'est pas négociable"... Eh bien oui. Mais comment faire confiance à l'humanité ? A quoi serviraient les radars au bord des routes sans la sanction de la contravention? Rien de tel qu'un contrôle bien senti. Green Brother is watching you... and acting on you.
Et au fait, il n'est pas question d'acheter sa part de consommation non utilisée à un malien, un bengali ou un ouïghour, l'humanité ne doit pas avancer vers l'avenir dans un train à plusieurs classes.
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