mercredi 29 décembre 2010

Rantanploun

 Ce matin, Noun a tué un merle, ou une merlette.

Des plumes, du duvet et du sang sur le carrelage devant la porte-fenêtre menaient au petit corps déjà rigide et a priori intact, les pattes repliées, la tête recourbée, les yeux définitivement fermés.
Est-il (ou elle) mort(e) de peur, d'un emballement du coeur, comme on le dit souvent? Les traces de sang et les plumes éparpillées laissent à penser que les crocs de Noun ont dû aussi faire leur office.

 Noun est le chat de la famille depuis bientôt 10 ans, chat de rue sans pedigree, sans tares génétiques. Ses poils noirs, longs et touffus font bien penser aux chats persans, mais il parait que les chats persans sont intelligents, et nous n'avons pas eu cette impression avec Noun.
Elle est si gentille, si douce.. Passée entre les mains de trois enfants (et aussi de deux parents), elle supporte tout en ronronnant.
Sa meilleure définition, c'est le résultat du croisement d'une peluche et de Rantanplan.
Quoique...(cf. Raymond Devos).

Eh bien oui, cette peluche sur pattes qui ronronne papattes en rond quand elle nous laisse s'installer sur son canapé est aussi une tueuse.
Le jour de Noël, nous avons tous vu à plusieurs reprises une merlette, (ou était-ce un merle ?) se poser, en alerte, sur le bord du jardin, comme s'il ou elle cherchait.......Bien sûr nous projetons nos pensées dans cette cervelle d'oiseau, mais comment ne pas être un peu triste en ce jour particulier? Ce n'est certes pas le plus beau des cadeaux. Et comment en vouloir à Noun ?

Les Tamagoshis électroniques ont ceci de pratique qu'ils n'obligent pas à laver le sang coagulé sur le carrelage et à s'occuper des petites proies inanimées . Ces jeux virtuels donnent une vision bien Bisounours de la vie et des animaux de compagnie.
Merci, Noun, pour nous rappeler que les griffes sont toujours présentes sous le velours.

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